Biographie
 

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Le sénateur Dan Hays est né à Calgary le 24 avril 1939 et a grandi sur une ferme laitière en périphérie de Calgary dans un secteur aujourd’hui devenu une banlieue du nom de Haysboro. Bachelier ès arts de l’Université de l’Alberta en 1962, il a ensuite poursuivi ses études à l’Université de Toronto où il a obtenu un diplôme en droit. En 1966, il s’est joint au cabinet d’avocats Macleod Dixon de Calgary et y est demeuré associé depuis. Actif dans le secteur de l’élevage bovin depuis 1957, le sénateur Hays continue de faire l’élevage d’un petit troupeau de bovins Hays Converters.

En 1984, il a été appelé au Sénat par le premier ministre Trudeau. Au fil de sa carrière parlementaire, le sénateur Hays a œuvré au sein de nombreux comités sénatoriaux. En 1999, il a été nommé leader adjoint du gouvernement au Sénat et, en 2001, le premier ministre Chrétien l’a nommé Président du Sénat. Le sénateur Hays a aussi été président du Parti libéral du Canada.

En 2006, suite aux élections fédérales, le sénateur Hays est devenu chef de l’opposition au Sénat.

Le sénateur Hays pratique le ski alpin et l’équitation. Il aime aussi lire des périodiques et aller au cinéma. Lui et sa conjointe Kathy sont mariés depuis juin 2001. Il a trois filles issues de son premier mariage.

Enfance et adolescence

Unique enfant de Harry et Muriel Hays, le sénateur Dan Hays est né à Calgary, en Alberta, le 24 avril 1939. Son père a géré et puis acheté une ferme laitière en périphérie de Calgary, où le sénateur Hays a grandi. Mis à part un bref séjour au Collège Appleby d’Oakville, en Ontario, le sénateur Hays a fait ses études à Calgary, où il a d’abord fréquenté l’école Strathcona (maintenant devenue Strathcona-Tweedsmuir) avant de poursuivre ses études à l’école secondaire Western Canadian.

L’entrée du Canada dans la Seconde Guerre mondiale en 1939 a marqué l’enfance du sénateur. Dès 1942, les travailleurs agricoles de la région de Calgary déclarés physiquement aptes avaient joint les rangs de l’Armée canadienne. En guise de main-d’œuvre de remplacement, il était courant alors de faire appel à des Canadiens d’origine japonaise, déplacés de la Colombie-Britannique vers l’intérieur du pays en vertu d’une loi fédérale qui leur interdisait de vivre dans les régions côtières. Comme bien d’autres producteurs agricoles, le père du sénateur Hays a lui aussi embauché des Canadiens d’origine japonaise pendant la guerre, et leurs enfants sont devenus les compagnons de jeux et les amis du petit Hays. Le contraste entre l’attitude généralement adoptée à l’égard des Canadiens d’origine japonaise à l’époque et son expérience personnelle lui a appris très tôt et de façon durable à se méfier des préjugés. Bien des années plus tard, le sénateur a mené à bien un certain nombre de projets commerciaux, culturels et politiques visant à stimuler les relations entre le Canada et le Japon.

Lecteur avide et très intéressé par les sciences humaines, le sénateur Hays a obtenu un baccalauréat ès arts de l’Université de l’Alberta. Parallèlement à ses études, il s’est engagé activement dans toutes sortes d’activités sociales et politiques. Il a participé à la vie politique étudiante, été membre de parlements étudiants à titre de jeune libéral et été au nombre des étudiants de son université choisis pour prendre part à une simulation des Nations Unies. Il a obtenu son baccalauréat ès arts en 1962 et a ensuite poursuivi ses études à la faculté de droit de l’Université de Toronto, où il a obtenu un baccalauréat en droit en 1965.

Les années d’études du sénateur Hays à Toronto ont été enrichissantes à un autre égard. Pendant que son père, l'honorable Harry Hays, alors député au Parlement, occupait le poste de ministre de l’Agriculture dans le premier gouvernement Pearson, et travaillait à l’élaboration de politiques agricoles applicables à l’ensemble du Canada, Dan Hays a eu plusieurs fois l’occasion de séjourner à Ottawa où il a pu ainsi se faire une meilleure idée des défis posés par la gestion des affaires publiques au sein d’une fédération. En tant qu’Albertain d’origine rurale, il était conscient du sentiment d’aliénation ressenti par de nombreux habitants de l’Ouest; en tant que résidant de Toronto, il pouvait observer de près l’évolution des préoccupations économiques et financières du Canada central. Cette prise de conscience précoce des différences régionales allait avoir un rôle déterminant dans les efforts déployés plus tard par le sénateur pour rendre le processus fédéral d’élaboration des politiques plus inclusif et uniforme.

Vie professionnelle

Après l’obtention de son diplôme en droit, le sénateur Hays est revenu à Calgary et a travaillé comme stagiaire en droit auprès du cabinet d’avocats Macleod Dixon de Calgary (dont les ramifications s’étendent maintenant à l’étranger). Il a été reçu au Barreau de l’Alberta en 1966 et a par la suite choisi de demeurer avec le cabinet Macleod Dixon. Quarante ans plus tard, le sénateur Hays est fier d’être resté associé à ce cabinet dynamique.

En plus de poursuivre sa carrière en droit, le sénateur Hays a commencé à être plus actif dans le secteur de l’élevage à titre d’éleveur, d’exposant et de négociant. Lui et son père, le sénateur Harry Hays (qui a siégé au Sénat de 1966 à 1982), exploitaient une vaste ferme mixte et un ranch près de Pekisko dans la région des Foothills au sud-ouest de Calgary. C’est à cette époque que le sénateur Hays a commencé à s’intéresser au projet de son père, à savoir la création d’une nouvelle race de bovins de boucherie robuste et à bon rendement, et qu’il a plus tard partagé cette passion paternelle. En se servant des registres de rendement pour choisir les caractéristiques recherchées chez un bovin de boucherie, en particulier la rapidité de croissance, Harry Hays a réussi à créer la race des Hays Converter. L’amélioration des races laitières, en particulier des Holsteins, grâce à l’utilisation de critères de sélection fondés sur le rendement avait été pour lui une source d’inspiration. Il était convaincu qu’il s’agissait là d’un précédent convaincant que les éleveurs bovins devaient chercher à reproduire. Entrepris au milieu des années 1950, ces efforts ont abouti à la reconnaissance de la race Hays Converter en 1975. C’était le premier et unique bovin de race pure d’origine canadienne à être reconnu comme tel par le gouvernement du Canada.

L'honorable Harry Hays est décédé en 1982, mais son fils a continué d’exploiter le ranch pendant dix huit autres années. En 2000, le sénateur Hays a vendu l’essentiel de ses terres, mais il garde toujours un petit troupeau de 200 bovins Hays Converter.

Le sénateur Hays est fier d'agir comme colonel honoraire du King's Own Calgary Regiment, un régiment ayant une fière et longue tradition de service aux militaires et à la collectivité de Calgary. Ce régiment compte plus de quarante honneurs de guerre; de plus, il fut le premier à utiliser des chars lors des combats. Il a une fanfare renommée qui donne de nombreux spectacles, notamment aux activités organisées par la Légion canadienne et par des organismes de charité. Le sénateur Hays est également fier d'avoir été admis au temple de l'Ordre de la Pléiade, un titre conféré par les membres de la section canadienne de l’APF.

Vie parlementaire

Dan Hays a été nommé au Sénat par le très honorable Pierre Elliott Trudeau le 29 juin 1984. Au moment de sa nomination, il présidait le Comité exécutif de Macleod Dixon en plus de continuer à exploiter la ferme et le ranch hérités de son père.

La quête de justice et d’équilibre du sénateur Hays remonte bien avant sa nomination au Sénat : enfant, son expérience personnelle avec les Canadiens d’origine japonaise lui a appris à se méfier des préjugés d’autrui; plus tard, la désaffection et la frustration politiques qu’il a pu observer l’ont amené à prendre conscience de la nécessité d’en arriver à un équilibre entre les besoins de l’est et de l’ouest du pays. Le sénateur Hays a lui-même appris à concilier sa passion pour l’agriculture et ses engagements professionnels à titre d’avocat. Ses déclarations à l’effet que « le rôle principal des sénateurs consiste à servir de contrepoids pour gouverner notre fédération » et que le Sénat est « […] un mécanisme tenant compte des souhaits de la majorité mais protégeant également les intérêts des régions et des minorités » semblent être en harmonie parfaite avec sa personnalité et ses convictions.

Lorsque le sénateur est arrivé au Sénat, la tâche de concilier les objectifs individuels et collectifs était entravée par la maigreur des budgets discrétionnaires affectés à la recherche et aux projets spéciaux, par la désuétude des procédures de la Chambre et par le manque de visibilité publique. Au fil des ans, le fonctionnement du Sénat a toutefois évolué de façon à mieux répondre aux besoins d’un Parlement moderne. Les budgets consacrés à la recherche et aux projets spéciaux permettent maintenant aux sénateurs de retenir les services d’attachés de recherche et d’adjoints. Les règles régissant les procédures de la Chambre ont été rationalisées. Les ententes conclues avec la Chaîne d’affaires publiques par câble (CPAC) concernant la diffusion des délibérations des comités sénatoriaux, de même que l’accès pratiquement universel à Internet, ont amélioré la visibilité du Sénat. Ces importants changements dans le fonctionnement du Sénat sont une source de fierté pour le sénateur Hays, mais il insiste pour dire que le Sénat est « à son mieux » lorsqu’il se penche sur des questions controversées de façon réfléchie et approfondie.

Depuis 1984, le sénateur Hays a participé à de nombreux débats importants au Sénat. Ceux relatifs à l’Accord de libre-échange (ALE) entre le Canada et les États-Unis, à la taxe sur les produits et services (TPS) et au projet de loi sur la clarté en sont quelques exemples mémorables.

Au printemps 1986, le Canada et les États-Unis ont amorcé des négociations en vue de libéraliser les échanges entre les deux pays dans le but d’éliminer la plupart des droits tarifaires et de s’entendre sur des règles pour résoudre les différends. Les Canadiens étaient grandement divisés sur cette question. Certains voyaient dans l’Accord de libre-échange une occasion en or d’accéder aux marchés américains; d’autres, par contre, craignaient qu’il ne soumette nos ressources énergétiques à une concurrence indésirable et ne mette en danger nos programmes sociaux et culturels. L’opposition en majorité libérale a veillé à ce qu’il y ait un vigoureux débat au Sénat pour mettre en lumière les divergences de vues d’un bout à l’autre du Canada. Une élection a finalement eu lieu sur ces enjeux et après le report au pouvoir du gouvernement du premier ministre Mulroney en 1988, la loi de mise en œuvre a été adoptée par la majorité formant l’opposition au Sénat.

Le débat de 1991 à propos de la taxe sur les produits et services au Sénat a également été chaotique. Devant le refus de la majorité libérale au Sénat d’adopter la taxe proposée, le premier ministre Brian Mulroney a décidé, pour la première fois dans l’histoire du Canada, d’invoquer une disposition constitutionnelle afin de pouvoir accroître temporairement le nombre de sénateurs de huit pour que les conservateurs deviennent majoritaires au Sénat.

L’un des débats les plus houleux à avoir eu lieu au Sénat et celui dont les ramifications ont été les plus profondes a été celui qui a fait suite au référendum de 1995 au Québec portant sur la sécession. La Loi sur la clarté avait pour objet de fournir au Parlement un moyen de réagir à un projet de référendum provincial sur la question de la sécession. Le Sénat a adopté la Loi sur la clarté le 29 juin 2000.

Plus récemment, le débat au Sénat portant sur la pandémie de VIH/sida et le rôle de chef de file du Canada dans la recherche de moyens pour fournir aux victimes des pays sous-développés et en développement des médicaments antirétroviraux à moindre coût s’est avéré très gratifiant en raison de son importance cruciale. Même si l’intervention du Sénat sur cette question n’a pas soulevé autant d’étincelles et de confrontations que d’autres débats, le sénateur Hays croit qu’elle pourrait bien être primordiale. En juin 2004, le sida faisait quelques 8 500 victimes par jour dans le monde et, en Afrique, les effets de cette maladie sont catastrophiques.

Le sénateur Hays est aussi un ardent partisan du travail des comités sénatoriaux et il est fier de rappeler aux Canadiens qu’« ils [les comités sénatoriaux] font à peu près le même travail que les commissions royales, sauf qu’ils prennent moins de temps et coûtent moins cher ». Il a été président du Comité sénatorial permanent de l’agriculture et des forêts, qui a produit sous sa direction les rapports suivants : « Étude spéciale sur la sécurité agricole et les questions de santé liées à l’agriculture » (1995); « Le commerce agricole : rapport des missions d’enquête à Washington et à Winnipeg » (1995) et « Le financement de la ferme familiale jusqu’en l’an 2000 » (1988). De 1989 à 1993, il a présidé le Comité sénatorial permanent de l’énergie, de l’environnement et des ressources naturelles, qui a publié les rapports suivants : « Une solution efficace au fléau de la pollution énergétique » (1993); « Achèvement d’un système de zones protégées au Canada » (1993) et « Petro Canada » (1990). Il a contribué aux rapports « Le marché du pétrole en 1986 » et « La déréglementation du marché du gaz naturel » (1988).

Le 12 octobre 1999, le premier ministre Jean Chrétien l’a nommé leader adjoint du gouvernement au Sénat, où ses tâches consistaient à voir au bon déroulement de l’étude des projets de loi du gouvernement au Sénat.

En janvier 2001, le sénateur Hayes a été nommé Président du Sénat. À ce titre, il a eu l’occasion de jouer un rôle déterminant comme diplomate parlementaire, que ce soit en accueillant des délégations de parlements étrangers en visite ou en dirigeant des délégations canadiennes en visite officielle et de travail à l’étranger. Ses échanges avec les diplomates et les dignitaires étrangers lui ont permis d’acquérir une plus vaste compréhension des buts et objectifs du Canada à l’échelle mondiale et lui ont fait prendre conscience de l’immense respect et de la haute estime que les autres pays portent au Canada, en particulier à ses valeurs. Dans l’exercice de ses fonctions diplomatiques à titre de Président, le sénateur Hays a été motivé par des valeurs très précises : la création de conditions propices à la participation de tous les Canadiens à la richesse du pays; le pluralisme; la tolérance et le respect des cultures et des traditions des peuples qui forment le Canada.

Outre ses fonctions parlementaires, le sénateur Hays a participé à de nombreuses activités, associations et organisations, et a notamment été membre du conseil d’administration de la Société Radio-Canada pendant cinq ans.

En tant qu’ex-président du Parti libéral du Canada, le sénateur Hays a présidé le Comité exécutif national et le Comité de gestion. Il a également été président du Comité national du revenu chargé des opérations et des levées de fonds pour la campagne électorale nationale. En 1996 et 1997, il a coprésidé des groupes chargés des préparatifs d’élection et du programme national du parti. Dans chacun de ces rôles, il a rencontré des Canadiens d’un bout à l’autre du pays et cette expérience lui a permis d’acquérir une meilleure vision d’ensemble du Canada.

En 1970, le sénateur Hays s’est rendu pour la première fois au Japon pour promouvoir l’exportation des moutons de race du Canada. Profondément ému par ses expériences au Japon (et animé par ses souvenirs d’enfance avec ses camarades japonais), le sénateur Hays a participé à des activités visant à stimuler les relations entre le Canada et le Japon. Ainsi, il est président sortant du Groupe interparlementaire Canada-Japon, dont l’objectif est d’encourager les échanges entre parlementaires canadiens et japonais, de renforcer les liens de coopération et de proposer des initiatives destinées à mieux faire comprendre les grandes questions multilatérales et bilatérales dans la région de l’Asie Pacifique. Le sénateur Hays est aussi président sortant de la Section canadienne du Forum interparlementaire Asie-Pacifique. Le 29 avril 2000, l’Empereur du Japon lui a décerné le Grand Cordon de l’Ordre du Trésor Sacré pour souligner son apport à la promotion des relations entre le Canada et le Japon. Il est l’un des deux seuls Canadiens à avoir reçu cet honneur. Et au cours de son mandat de Président, le sénateur Hays s’est intéressé de plus en plus au questions touchant le Commonwealth.

En sa qualité de Président du Sénat, le sénateur Hays a fréquemment eu l’occasion de rencontrer des Canadiens de tous les horizons dans le cadre de ses activités philanthropiques; le temps et l’énergie qu’il a investit généreusement dans ces activités constituent un apport constructif et important pour nos collectivités. Il a pris un immense plaisir à souligner officiellement la générosité extraordinaire des Canadiens, tout en se réjouissant de savoir que jour après jour beaucoup d’autres Canadiens contribuent anonymement au bien-être de leurs concitoyens.

Les voyages du sénateur d’un bout à l’autre du pays lui ont permis d’acquérir une profonde compréhension de l’efficacité avec laquelle la structure de gouvernement fédéral appuie les aspirations de tous les Canadiens, et il s’empresse de stimuler chez les jeunes Canadiens leur sentiment d’appartenance au pays et de les inciter à participer à la vie publique et à continuer de perpétuer les traditions et les valeurs qui nous sont chères.

Vie personnelle

Le sénateur Hays pratique le ski alpin et l’équitation, aime le cinéma et suit les affaires publiques et culturelles aux niveaux national et international, en particulier à la radio publique, à la télévision et dans divers périodiques. Marié à Kathy depuis juin 2001, il a trois filles de son précédent mariage, Carol, Janet et Sarah, et deux petites-filles, Theodora et Alexandra.